11 questions interdites en entretien d’embauche

Au cours d’un entretien d’embauche, les informations demandées aux candidats ne visent qu’à apprécier sa capacité à occuper le poste proposé, en évaluant ses compétences professionnelles. Il n’est donc pas possible de poser toutes les questions, d’autant que certaines constituent une discrimination à l’embauche et sont interdites. On fait le point !

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Sommaire

Les questions sur votre situation personnelle et maritale

Les questions concernant votre situation personnelle : êtes-vous marié ou célibataire ? Avez-vous des enfants ? Comptez-vous en avoir ? Ce sont des questions  interdites. Pourtant la plupart des femmes y sont confrontées alors que ça ne concerne en rien leurs compétences professionnelles. De même l’employeur ne doit pas s’enquérir de la profession de votre conjoint ou conjointe ou du nombre d’enfants que vous avez. La CNIL estime que les questions sur les emprunts souscrits, l’entourage familial, le logement ou la domiciliation bancaire n’ont pas lieu d’être.

Certains emplois à pourvoir pourraient justifier les questions sur la famille, car le poste pourrait avoir un impact, c’est le cas par exemple si la mission peut impacter la santé de la mère et de l’enfant. Dans ce cas, l’employeur doit attendre les résultats de la visite médicale pour savoir si le candidat ou la candidate est apte à pourvoir ce poste.

L’état de santé

Derrière la question liée à votre santé, le recruteur cherche à se prémunir des éventuels arrêts de maladies à répétition. Cependant, cette question est maladroite et interdite, car elle entre dans la définition de la discrimination à l’embauche. Il doit alors attendre la visite médicale qui déterminera si le candidat est apte à occuper le poste.

Votre pratique religieuse et son impact sur votre travail

Les pratiques religieuses et croyances relèvent de votre vie privée, de ce fait aucune question ne doit être posée sur ce sujet. Quelles que soient vos opinions dans ce domaine, l’employeur ne peut pas en tenir compte pour écarter un candidat du poste.

Votre orientation sexuelle

C’est encore une fois votre vie privée et l’employeur ne peut pas s’enquérir de votre orientation sexuelle. Quelle que soit la réponse, cela ne remet pas en question votre aptitude au poste. C’est de la discrimination et cette question est interdite.

Vos convictions politiques

La question peut prendre diverses formes comme : que pensez-vous de la ligne économique et politique du président de la République ? Appartenez-vous à un parti politique ? Toutes ces questions ne doivent pas être posées, vous n’êtes pas là pour débattre de la politique en cours dans votre pays. Ces questions sont interdites et ne présentent aucune pertinence.

Elle peut sembler normale si vous postulez à un emploi auprès d’un personnage politique.

Votre appartenance syndicale

La question  se résume souvent à : faites-vous partie d’un syndicat ? Êtes-vous syndiqué ? Il faut savoir que la loi permet à un candidat d’être syndiqué et que cette donnée ne constitue pas un motif pour écarter un candidat du poste. D’ailleurs, l’employeur ou le recruteur ne peut pas poser cette question au risque de poursuites pour discrimination syndicale : jusqu’à un an de prison et 3 750 euros d’amende.

Votre origine

Les questions du type : de quel pays êtes-vous originaire ? D’où vient votre accent ? Quelle est l’origine de votre nom de famille ?

Si la question vous est posée d’une manière conviviale, le recruteur en profite simplement pour reconnaitre votre origine. Il s’agit alors de discrimination et c’est interdit par la loi. Elle n’a de plus aucun lien avec vos compétences professionnelles.

L’apparence physique : Quels sont votre poids et votre taille ?

Ces questions sont bien évidemment interdites puisqu’elles revoient à la discrimination par l’apparence physique.

Il existe cependant une exception quand l’emploi exige un poids ou une taille maximale comme c’est le cas pour les mannequins. Il faut que l’objectif soit légitime et l’exigence, proportionnée.

Mangez-vous de tout ?

C’est également une question qui n’a pas lieu d’être et à laquelle vous êtes en droit de ne pas répondre.

Êtes-vous pour ou contre la PMA pour les femmes en couples avec une autre femme ou pour les femmes seules ?

Cette question est interdite et vous pouvez le signifier gentiment à l’employeur. Vous êtes venu pour défendre vos aptitudes au poste et non vos opinions politiques.

Avez-vous un casier judiciaire ?

L’employeur ne doit pas vous poser la question, car cela ne le concerne pas sauf pour certains emplois dans la sécurité où le casier judiciaire est exigible. Dans les autres cas, ce n’est pas légal.

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