Prévu par la loi PACTE de mai 2019 et commercialisé à compter du 1er octobre de la même année, le Plan d’épargne retraite, ou PER, a vocation à remplacer les produits d’épargne existants. Le but de ce plan est d’accumuler, sur le long terme, une épargne qui, au moment de la retraite, représente un revenu complémentaire.
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Le choix des supports
Un particulier peut souscrire un PER individuel auprès d’une banque, d’un assureur ou encore d’un courtier en ligne comme Perlib.fr. Il peut également adhérer à un PER collectif, dans le cadre de son entreprise.
Dans les deux cas, il doit choisir le type de support sur lequel il placera son épargne. Il peut privilégier le fonds en euros. Ce placement sécurisé permet de protéger le capital versé, dont le montant est garanti. En revanche, son rendement est assez faible.
Si vous consentez à une part de risque, vous donnerez la préférence à un fonds en unités de compte, composé de valeurs mobilières, comme les actions ou les obligations. Cet investissement est moins sécurisé, mais d’un meilleur rapport. De toute manière, le PER étant un placement de long terme, les risques sont dilués sur l’ensemble de la durée du plan.
Quel mode de gestion retenir?
Vous pouvez gérer votre PER de plusieurs manières. Vous avez une certaine pratique du monde financier et vous savez quels investissements choisir. Dans ce cas, il vaut mieux opter pour une gestion libre du plan. Comme son nom l’indique, elle vous permet de répartir à votre convenance les versements entre les différents supports.
De son côté, la gestion pilotée laisse ces choix au gestionnaire du PER, qui s’engage à privilégier la sécurité du placement au fur et à mesure que vous approchez de l’âge de la retraite.
Les avantages du PER
Des cas de déblocage anticipé
Les avantages de ce produit d’épargne tiennent à certains traits du fonctionnement du PER. Ainsi, l’épargne placée n’est en principe disponible qu’au moment de la retraite, ce qui, a priori, est plutôt une contrainte.
Mais des cas de déblocage anticipés sont prévus. Comme les produits d’épargne qui l’ont précédé, le PER permet de récupérer son épargne avant le terme normal en cas d’invalidité du souscripteur, de décès du conjoint, de surendettement ou encore d’expiration des droits à l’allocation chômage.
À ces situations, et à quelques autres, le PER ajoute le cas du financement de la résidence principale.
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Sortie du plan : une plus grande souplesse
Avec le PER, vous pouvez mieux choisir de quelle manière vous allez récupérer votre épargne. Vous pouvez en effet opter pour la sortie seulement en capital, dont vous reprenez la totalité ou seulement une partie. Dans ce cas, la récupération de ce capital fractionné s’étale sur une période donnée.
Une sortie entièrement en rente est également possible. Cette rente viagère vous est alors versée à vie. Enfin, vous pouvez opter pour une solution mixte, qui combine la sortie en capital et celle en rente.
Une fiscalité avantageuse
L’épargnant a le choix entre deux solutions. Il peut opter pour une imposition à l’entrée du plan. Dans ce cas, les versements effectués sont déduits du revenu imposable. Il s’agit là d’un avantage notable du PER, notamment pour les contribuables assez fortement imposés.
Ceci étant, le capital épargné est soumis, à la sortie du plan, à l’impôt sur le revenu. Si vous payez peu d’impôt, ou n’êtes pas imposable, il vaut mieux renoncer à cette déduction fiscale des versements.
Dans ce cas, en effet, vous ne payez pas d’impôt à la sortie, sauf sur les plus-values en cas de sortie en capital.