Tout savoir sur le fonctionnement et la fiscalité de l’assurance-vie

En raison de ses avantages spécifiques, l’assurance-vie demeure le placement préféré des Français. Mais son fonctionnement n’est pas toujours très bien connu. Quant à sa fiscalité, elle peut paraître assez complexe.

assurance vie
© istock

Sommaire

Le principe de l’assurance-vie

Pour bien comprendre le fonctionnement de l’assurance vie, il faut d’abord rappeler qu’il s’agit d’un produit d’épargne, alimenté par des versements dont l’épargnant choisit la fréquence.

Au terme du contrat, deux situations peuvent se présenter. Si le titulaire du contrat est vivant, l’assureur lui verse le capital épargné, auquel s’ajoutent les intérêts engrangés.

Si, en revanche, l’assuré est décédé au moment où le contrat se termine, le capital et les intérêts doivent être versés à la personne ou aux personnes désignées comme bénéficiaires par le titulaire du contrat.

La diversité des supports

L’assurance-vie se signale également par la diversité des supports sur lesquels l’épargnant peut investir. En effet, il peut choisir de placer son argent sur des fonds en euros.

Il s’agit là de placements peu risqués, qui représentent donc une relative sécurité pour l’assuré. En revanche, les rendements sont souvent peu élevés.

L’épargnant à la recherche de rendements plus intéressants jettera son dévolu sur des fonds en unités de compte. Celles-ci sont constituées d’actions, d’obligations ou encore de fonds immobiliers.

Elles font espérer à l’assuré un gain plus substantiel. Mais, comme toute médaille a son revers, ce choix peut se traduire par une perte de capital. Ce type de support est donc plus risqué.

La plupart des contrats d’assurance-vie comprennent les deux types de fonds, répartis selon des modalités qui dépendent du choix de l’assuré.

Des types de gestion variés

Ce qui caractérise également l’assurance-vie, c’est la diversité de son mode de gestion. En effet, l’assuré peut opter pour la gestion libre, ce qui lui permet de choisir comme il l’entend ses supports d’investissement.

Cette liberté est un peu plus limitée dans le cas de la gestion pilotée. L’assuré choisit toujours ses supports, mais certaines options, déterminées à l’avance, s’activent de manière automatique. C’est ainsi que l’investissement en unités de compte peut se faire de manière progressive.

De son côté, la gestion profilée, conseillée aux assurés peu familiers des marchés financiers, confie le pilotage du contrat à l’assureur, sur la base du profil de l’épargnant.

Quant à la gestion à horizon, elle convient aux assurés soucieux de faire fructifier leur épargne sur le long terme.

D’autres avantages de l’assurance-vie

On entend dire parfois que le capital de l’assurance-vie est bloqué et qu’on ne peut le récupérer qu’au bout de 8 ans. Or ce n’est pas vrai.

L’argent placé dans un contrat d’assurance-vie est toujours disponible. On peut le récupérer à tout moment. Et quand on retire de l’argent, ce qui s’appelle un rachat partiel, le contrat est toujours ouvert. L’assuré peut continuer à y placer de l’argent.

Pour l’épargnant, il existe bien une différence au bout de 8 ans, mais elle concerne la fiscalité de l’assurance vie. Ce type de placement comporte un autre atout : aucune limite de versement n’est prévue.

Autrement dit, il n’y a pas de plafond. Et il est même possible d’ouvrir plusieurs contrats, ce qui permet d’en optimiser les performances.

Une fiscalité attractive

En fonction de la durée du contrat

Ce qui rend la fiscalité de l’assurance-vie attractive, c’est d’abord le fait que seuls les intérêts et plus-values sont soumis à l’impôt en cas de rachat. Le capital investi en est exempté.

Et cette fiscalité est d’autant plus avantageuse que le contrat est ancien. En effet, la pression fiscale sera beaucoup moins lourde si le contrat a été ouvert depuis plus de 8 ans.

En fonction du mode d’imposition

En effet, depuis janvier 2018, l’assuré a le choix entre deux types d’imposition. Il peut opter pour un prélèvement forfaitaire unique, ou PFU. Son taux dépend de l’ancienneté et du montant du contrat d’assurance-vie.

Si le retrait intervient avant 4 ans, le PFU sera de 35 %. Mais cette taxe est ramenée à 15 % en cas de rachat effectué entre 4 et 8 ans. Si le retrait se fait après 8 ans, et si la somme épargnée est inférieure à 150.000 euros, le PFU est de 7,5 %, mais après abattement annuel de 4.600 euros pour une personne seule et 9.200 euros pour un couple.

Il faut rappeler qu’à cette taxe s’ajoutent des prélèvements sociaux dont le taux est fixé à 17,2 %. Il est également à noter que, pour un retrait intervenant après 8 ans, le PFU est porté à 12,8 %, après abattement, pour la part du contrat excédant 150.000 euros.

S’il le souhaite, l’épargnant peut choisir de soumettre les intérêts et plus-values de son assurance-vie à l’impôt sur le revenu. Il retiendra la solution la plus avantageuse pour lui.

À lire aussi : Peut-on retirer de l’argent sur une assurance vie ?

Leave a reply


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.