Pour déterminer le montant des primes, l’assureur tient compte du risque vie et/ou décès de l’assuré (risque lié à la durée de ¡a vie humaine), ainsi que du montant des prestations qu’il aura à verser si ce risque se réalise.
Sommaire
Mécanisme
Le calcul des primes fait simultanément appel :
- à la technique de la répartition ou mutualisation des risques,
- et à celle de la capitalisation financière.
Un autre mécanisme peut intervenir: le nivellement des primes.
Mutualisation des risques
L’assureur-vie gère une mutualité. Il demande donc à tous les souscripteurs de quoi financer les prestations probables en fonction des statistiques vie ou décès.
Capitalisation financière
L’assureur place les sommes collectées. Pour calculer le montant des primes, il tient donc compte des revenus à percevoir entre le moment où il les recueille et celui où il verse les prestations.
Application des deux techniques
En assurance-décès, l’assureur collecte au début de chaque année de quoi indemniser les sinistres de l’année, les primes collectées étant placées pendant une durée moyenne de quelques mois. En ce domaine, la technique de la répartition dépasse ainsi en importance celle de la capitalisation financière.
En assurance-vie (ou dans l’assurance-vie entière avec contre-assurance), capital ou rente ne sont versés par l’assureur qu’à terme éloigné, plusieurs années ou dizaines d’années plus tard. La fonction capitalisation, revêt donc une importance décisive.
A l’inverse, la fonction répartition (ou mutualisation des risques) est plus faible en raison de l’allongement de la durée de la vie humaine et du nombre relativement faible d’assurés décédant avant le terme du contrat.
Nivellement des primes
Certains risques garantis ont un coût croissant tout au long de la vie du contrat. Par exemple, la probabilité de décès augmente fortement avec l’âge de l’assuré.
Pour tarifer ce type de risque, l’assureur peut calculer une prime annuelle en fonction du risque réel garanti.
La prime augmente alors fortement chaque année : “prime naturelle”.
L’assureur peut aussi, notamment pour des raisons commerciales, calculer une prime moyenne constante sur toute la durée du contrat, équivalant à la succession des primes naturelles : “prime nivelée”.
EXEMPLE
Soit une population de 1 000 assurés en cas de décès pour un capital de 1 000€. Si deux décès se produisent dans l’année, l’assureur devra payer 2 000 €. L’assureur doit donc demander une prime de 2 € à chaque souscripteur.
Tout assuré voulant être garanti pour 1 000 € lui devra 2 € pour 2 000 €, il lui devra 4 €, etc.
En fait, l’assureur peut demander moins, car il capitalise les sommes qu’il perçoit.
Ainsi, si l’assureur sait qu’il lui faut disposer de 2 000 € dans l’an et qu’il peut placer à 5 % les sommes versées par les souscripteurs, il ne collectera que 1 904,76€. En effet, cette somme placée à 5 % lui permettra de disposer des 2000 € nécessaires au moment convenu,
La prime de 2 € se trouvera par conséquent réduite à 1 904,76 €.
Le taux d’actualisation ainsi utilisé pour calculer le tarif s’appelle taux technique, ou encore taux du tarif.