Vous disposez de plusieurs solutions pour retirer de l’argent sur votre contrat d’assurance-vie : rachat partiel ou total, sortie en rente… Il faut cependant faire attention à la manière de procéder et choisir l’option la plus avantageuse et la plus adaptée à vos besoins.
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Il est possible de retirer de l’argent sur son assurance-vie ? C’est possible !
L’assurance-vie est une épargne à long terme, de ce fait la question qui se pose souvent est la suivante : pouvez-vous récupérer les sommes placées en totalité ou partiellement sur une assurance-vie ? Le tout sans clôturer son contrat ? La réponse est oui !
Contrairement à ce que de nombreuses personnes pensent, les sommes d’un contrat d’assurance-vie ne sont pas bloquées. À partir du moment où le titulaire est d’accord, le retrait peut être effectué. La fiscalité sur les intérêts varie selon l’option choisie et la date du retrait.
Retraits isolés ou récurrents : que faire ?
L’assureur ou l’établissement bancaire ne peut pas refuser un retrait sur votre contrat, appelé rachat, d’une partie de vos économies. Suivant la nature de votre contrat d’assurance-vie, vous pouvez être obligé de laisser une certaine somme sur celui-ci. Il peut être exigé de laisser 300 euros par exemple. Un certain montant de retrait peut également être imposé, généralement pas moins de 150 euros.
Vous pouvez faire un retrait sans avoir à expliquer pourquoi.
Si en revanche, vous avez besoin d’un revenu régulier, sachez que beaucoup d’assureurs vous proposent de mettre en place des rachats programmés. Ceux-ci sont définis par avance dans leur périodicité et le montant. Vous pouvez arrêter les versements quand vous le souhaitez ou les garder jusqu’à épuisement de l’épargne.
C’est une solution intéressante dans les périodes de chômage ou si vous êtes en retraite. Il faut toutefois avoir prévu cette éventualité en amont. Étaler les retraits permet dans certaines situations d’échapper à l’impôt.
Le retrait total : comment ça fonctionne ?
Chaque contrat comporte une date d’échéance. Mais si vous avez besoin de l’argent avant, vous pouvez effectivement retirer récupérer les fonds disponibles à tout autre moment. Cette démarche en revanche, met fin à votre contrat d’assurance-vie. Le capital et les intérêts vous sont alors restitués.
Bon à savoir : certains contrats prévoient dans ce cas une pénalité qui représente en principe 5 % au maximum de la valeur du contrat. Cette pénalité est demandée si le contrat a moins de dix ans après la date d’effet. Si c’est le cas, il est préférable de laisser le minimum d’argent exigé sur le contrat pour éviter ainsi cette pénalité.
Récupérer l’argent quand le contrat arrive à son terme
Chaque contrat d’assurance-vie comprend une date d’échéance. Une fois que celle-ci est atteinte, le contrat peut être renouvelé, d’ailleurs certains d’entre eux comportent une clause de tacite reconduction. On peut également demander la restitution de la totalité de la somme. Au terme prévu, les assureurs disposent d’un délai d’un mois au maximum pour vous verser l’argent ou verser la rente prévue.
Au-delà de ce délai, un taux d’intérêt est versé au titulaire du contrat, il est calculé selon le taux légal de 0.38 % en 2011. Les deux premiers mois, il est majoré de 50 %. Ensuite, il est multiplié par deux.
L’argent peut également être restitué en une seule fois. Le contrat peut prévoir la possibilité d’un versement en rente viagère, versée jusqu’au décès du bénéficiaire. Cette procédure est irréversible. Elle est imposable pour une partie, celle-ci étant calculée selon l’âge du rentier à la date du début des versements.
Il ne faut pas oublier que sur les retraits vous êtes soumis à une fiscalité spécifique et aux prélèvements sociaux.
L’avance : un processus méconnu
L’avance sur l’assurance-vie peut s’avérer être une bonne solution. C’est un prêt que l’assureur consent au détenteur d’un contrat à partir de l’épargne. Les modalités sont alors définies dans le contrat. Il faut un montant minimum d’épargne, une ancienneté minimale… Il faut cependant savoir que le montant de l’avance ne peut pas dépasser 80 % de l’épargne, pour les comptes en euros et pas plus de 60 % pour les comptes en unités de compte. Le taux du prêt est le plus souvent inférieur à celui du crédit à la consommation classique. Une petite contrainte : vous ne pouvez pas retirer les fonds qui garantissent le prêt tant que celui-ci n’est pas remboursé.
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