Les français souffrent d’une mauvaise habitude. D’une très mauvaise habitude même. Ils ont pris l’habitude de considérer que tout ce qui était bon marché n’avait aucune valeur. Il n’y a qu’à voir comment nous réagissons devant un article qui nous semble intéressant mais très peu cher. Vous pouvez d’ailleurs faire l’expérience vous-même. Posez devant vous 3 articles, absolument identiques, sans étiquettes de marques, mais chacun à un prix différent. Dans plus de la majorité des cas, nous ne choisirons pas l’article le moins cher. Pourquoi ?
Tout simplement parce que des années de marketing publicitaire ont façonné nos modes de consommation, nous dirigeant à chaque fois vers une gamme intermédiaire, voire supérieure si nous en avons le budget. Et la remarque qui nous vient tout de suite à l’esprit est toujours la même : « Vu le prix, ce ne doit pas être de bonne qualité. »
Hors, dans bien des cas, cette assertion est totalement fausse, mais ce fonctionnement permet à la compagnie qui commercialise l’article d’augmenter ses marges. Et, il faut reconnaître que nous sommes quelque peu prisonniers, psychologiquement parlant, de ce type de réflexion au moment de l’achat. Nous ne faisons pas confiance à ce qui est moins cher, de peur de nous faire avoir. Et puis, dans certains cas, nous en venons même à nous poser la question suivante : « à ce prix là, comment font-ils pour gagner de l’argent ? C’est louche… »
En ce qui concerne les banques, qu’on le veuille ou non, nous procédons du même raisonnement. Et notamment en ce qui concerne les banques en ligne. Compte tenu du fait que l’on nous annonce en permanence que tout y est gratuit, ou du moins, beaucoup moins onéreux que dans les banques classiques, comment font ces établissements pour gagner de l’argent ? Ou, si l’on pose la question autrement ; où est le loup ? Car bien sûr, nous ne sommes pas habitués à ce qu’une banque nous offre les frais de tenue de compte, la carte bleue, les droits d’entrée sur les placements, les droits de garde en bourse et de multiples autres services encore…
Alors, comment font-elles ?
Une banque peut gagner de l’argent à différents niveaux. Bien que nous ayons la fâcheuse habitude de ne considérer que les frais bancaires au moment de calculer ce qui, chez nous, peut rapporter de l’argent à un établissement bancaire, il existe pléthore de produits et d’artifices qui permettent à une banque de gagner beaucoup d’argent.
Et pour commencer, le prêt. Dès lors que nous souscrivons à un prêt, la banque crée de l’argent, qui « s’évanouira » dès que nous l’aurons remboursé. Mais les intérêts de ce prêt, eux, sont bien capitalisés par la banque. Ensuite, les placements et autres épargnes plus ou moins bloquées permettent aux banquiers de spéculer sur les montants pendant que nous ne pouvons toucher à nos fonds. Enfin, les flux bancaires, c’est-à-dire la masse monétaire qui circule sur nos comptes courant, au crédit comme au débit, sont autant de lignes sur lesquelles les banques spéculent également. Les contrats d’assurances, les téléphones portables, voire les systèmes d’alarmes sont aussi d’autres moyens pour un établissement bancaire de gagner encore et toujours plus d’argent.
Vous le voyez, les méthodes pour gagner de l’argent ne manque pas lorsque l’on est banquier. Et tous ces points mentionnés ici sont valables pour tous les établissements bancaires, qu’ils soient physiques ou en ligne. Ne craignez rien donc, si une banque vous propose une gratuité, c’est qu’elle y gagne encore. Sinon, elle ne le ferait pas.
Néanmoins, il existe une grande différence entre les banques dites physiques et les banques en ligne ; les banques en ligne ne disposent pas de multiples d’agences, un seul bureau leur suffit. De fait, la bonne question n’est pas : « Comment ces banques gagnent de l’argent ? », mais plutôt : « Comment font-elles pour en dépenser beaucoup moins que leurs consoeurs physiques ? » C’est exactement à ce niveau que se jouent les gratuités dont nous pouvons bénéficier dans les banques en ligne ; pas d’agences à tous les coins de rue, pas de sièges sociaux dans chaque direction régionale, une moindre intervention des conseillers (puisque nous sommes autonomes sur la grande majorité des services) et donc une charge salariale moindre, etc.
Et puis, rappelons-nous que les pures players (les banques comme Boursorama, Fortuneo, BforBank, ING Direct) ont d’abord commencé leurs aventures sur internet en commercialisant des placements, de l’épargne et des produits boursiers. Ils ne sont venus à la gestion de comptes courants que dans un second temps. De plus, toutes sont issues de grands groupes bancaires connus. Elles sont bien rompues aux joutes bancaires. Il n’y a donc là aucune raison de faire moins confiance à BforBank ou à Boursorama qu’au Crédit Agricole ou à la Société Générale…
Car dans la question posée en titre de cet article, c’est bien la question de confiance qui est réellement posée. Maintenant que vous êtes pleinement rassurés sur le fait que les banques en ligne sont en capacité de gagner autant d’argent que les banques physiques, et ce, bien qu’elles proposent des tarifs autrement plus attractifs que leurs grandes sœurs, il ne vous reste plus qu’à choisir celle qui vous convient le mieux.
Pour ce faire, vous aurez le choix entre les pures players et les banques en ligne dites de troisième génération. Ces dernières sont plus onéreuses, mais ont la prétention de présenter une gamme de produits et services en tous points semblables à celle des banques physiques. Ce peut être un premier pas vers l’autonomie bancaire. Pour faciliter votre choix, je ne peux que vous inviter à rejoindre l’un des sites de comparaison des banques en ligne présents sur le net.
Ainsi, vous pourrez constater par vous-mêmes que les offres proposées par les banques en ligne sont viables et fiables, au même titre que celles des banques physiques, bien qu’étant beaucoup moins chères… Et de loin.